Compte rendu du Salon EUROCIS 27 février au 1er mars 2018 – Düsseldorf

L’EUROCIS qui s’est tenu du 27 février au 1er mars à Dusseldorf est le rendez-vous européen pour l’équipement des magasins. C’est l’occasion pour faire un point sur la digitalisation de la distribution vue d’une lorgnette plus européenne.


J’ai retenu 5 idées fortes de cette visite :

1.       Pepper, le robot d’accueil, dépasse le stade de l’amusement et diversifie ses domaines d’action ;

2.       Les différents outils fusionnent : étiquettes et antivols deviennent des outils de vente ;

3.       Le yield management dans le retail est un signal faible qui perce depuis quelques mois et peut s’accélérer par de nouveaux outils ;

4.       L’étude de flux grâce à l’analyse d’image continue à se perfectionner ;

5.       Deux approches différentes pour le conseil en style fondé sur la morphologie et l’appairage de taille et de vêtement

 

1. Pepper, le robot d’accueil, dépasse le stade de l’amusement, diversifie ses domaines d’action et … commande le café !

Sur un stand de softbank (www.softbank.com ), pas moins de 4 start-up présentent des enrichissements de l’interface avec le robot Pepper

ü  Welbo (www.welbo.eu), une société néerlandaise a surtout enrichi les fonctions d’accueil de Pepper qui peut prévenir par téléphone de l’arrivée d’un visiteur. En magasin, l’attribution d’un numéro d’attente peut être rendue plus ludique et élégante. Pepper oriente le client et l’informe de certaines promotions.

ü  Blackout (www.blackout.ai ) veut rapprocher le logiciel d’interface de Pepper avec l’intelligence artificielle. L’objectif est de doter Pepper d’une ‘personnalité’. Grâce à un système de machine learning, Chacun des robots réagit différemment aux mêmes stimuli et répond au plus près des attentes du client.

ü  Humanizing-technologies (www.humanizing.com) est la société qui pousse le plus loin le potentiel du robot dans le monde du retail. D’abord, en fournissant à la marque un outil de programmation extrêmement simple pour adapter les différentes actions proactives que Pepper peut initier et les questions qu’il peut comprendre et traiter. Cette facilité d’échange peut être renforcée par l’intégration de l’application chatbot dans l’interface du robot. Bientôt connecté à Pepper avec un casque de réalité virtuelle, on pourra se mettre à sa place et le contrôler avec sa propre gestuelle. Pepper entre dans le monde du Retailtainement.

ü  Entrance (www.entrance-robotics.de) la troisième start-up allemande, propose également de connecter Pepper au système Chatbot que la marque peut elle-même piloter. Les capacités de réponse s’améliorent grâce au système de machine learning. Entrance a même connecté la tablette de Pepper à une machine à café qui permet de sélectionner son choix et de le mettre en route !

 

2. Les différents outils fusionnent : étiquettes et antivols deviennent des outils de vente

ü  Le pionnier des étiquettes RFID Imagotag (www.ses-imagotag.com) a développé de nombreux services pour le distributeur ou le client à partir de sa technologie. Des systèmes qui alertent une rupture de stock ou des produits mal présentés au détecteur de produits usagé par caméra qui permet de repérer le produit neuf qui correspond exactement par une étiquette qui clignote pour éviter de se tromper de consumable par exemple. Le consommateur peut aussi en approchant son smartphone sans aucune application spécifique obtenir toutes les informations nécessaires sur le produit et le régler directement sans passer par la caisse ou un terminal de paiement mobile d’un vendeur.

ü  Les deux start-up allemandes Rapitag (www.rapitag.com) et NoQ  (www.noqueue.de) proposent des services similaires avec des antivols. Le client approche son smartphone, il obtient également des informations, des avis de consommateurs. Son règlement déclenche l’antivol et le client peut partir avec son produit. Chez Rapitag, il faut acheter chaque produit l’un après l’autre. Chez NoQ on peut débloquer tout un panier de produits d’un seul paiement.

ü  Trekstor (www.trekstor.de) a rassemblé les fonctionnalités d’un tablette dans un boitier de la taille d’une grosse montre connectée. Plus facile à garder avec soi qu’une tablette, le ‘smartagent’ permet au vendeur de recevoir un agenda de tâches qui peut être réactualisé en direct, de réagir à une alerte d’un client qui souhaite être conseillé, de consulter les disponibilités d’un produit, d’envoyer des photos ou des vidéos de ces produits sur un écran de dimension supérieure à l’attention du client et de commander un produit en rupture d’un seul click.

 

3. Le yield management dans le retail est un signal faible qui perce depuis quelques mois et peut s’accélérer par de nouveaux outils.

ü  Par une autre de ses applications à partir des étiquettes interactives, Ses-Imagotag (www.ses-imagotag.com) permet de produire des tableaux sur les taux de rotation des produits ainsi que sur l’impact d’une variation de prix sur les ventes et la rentabilité. La puissance de ce logiciel, lié à de l’intelligence artificielle, ouvre la voie à yield management des prix en fonction de l’attractivité des prix et, probablement un jour, des périodes de fréquentation des magasins.

 

4. L’analyse de flux grâce à l’analyse d’image continue à se perfectionner

ü  Sycor (www.sycor.de) a développé un système d’analyse d’images, individualisant les données pour ne pas comptabiliser les visiteurs plusieurs fois en déterminant leur sexe, leur âge et leur humeur. Par rapport aux technologies similaires déjà vues en France (IVS cf compte-rendu PRW 2017), la fiabilité s’améliore mais n’est pas encore parfaite car les résultats dépendent beaucoup des expressions des visages qui changent en permanence. Si l’utilité est évidente pour connaitre les flux, la durée de visite et leur nature selon les sexes et les tranches d’âge dans un magasin, l’intérêt des données sur l’humeur n’est pas encore prouvé.

ü  C’est par des caméras standard que Mindtree (www.mindtree.com) peut analyser les images des visiteurs d’un magasin et réaliser des cartes de châleur et des statistiques de fréquentation

 

5. Deux approches différentes pour le conseil en style fondé sur la morphologie et l’appairage de taille et de vêtement.

ü  La société néerlandaise Curvetips (www.curvetips.com ) se positionne sur le conseil en style fondé sur les règles morphologiques. Dans un premier temps l’application était destinée aux sites e-commerce et là était présentée sur un écran tactile. La cliente doit valider une quinzaine de points de morphologie. Les informations permettent de sélectionner les produits adaptés et ensuite d’envoyer des propositions. Curvetips a aussi téléchargé son application sur Pepper. Le robot devient ainsi une sorte de conseil en style.

ü  Pour la start-up suisse, Fision technologies (www.fision-technologies.com) la solution à l’adéquation des tailles passe par la réalisation simple d’un ‘avatar’ en 3D obtenu par juste une photo de face et une photo de profil prises et envoyées par un smartphone sans application spécifique. Ce logiciel permet ensuite de trouver les vêtements correspondants présentés également en 3D.

 

 

 

Toutes ces informations sont communiquées gracieusement et en toute indépendance. ]LOOKADOK[ n'a aucun accord de quelque nature que ce soit avec les personnes ou les entreprises citées. Eric Pestel reste à votre disposition par mail, téléphone, WhatsApp, Wechat, LinkedIn ou Twitter pour toute précision qui vous serait utile.

 

Cette veille a amené l’Alliance du Commerce (FEH/FEC/UCV) à confier à Lookadok et à Unow la réalisation de la première formation on line Top Vendeur sur le Digital et l’expérience client en magasin ainsi que la RSE et l’Interculturel. Pour connaitre l’évolution du métier de vendeur et les compétences qui seront nécessaires : renseignez-vous ! 

 

 

Eric Pestel

Co-fondateur de ]LOOKADOK[

Société internationale de formation dédiée à l’optimisation du point de vente.

twitter : @ericlookadok / Wechat : ericlkparis / eric.pestel@lookadok.com

 

 

1      Les précédents comptes rendus des Paris Retail Week et Conext sont disponibles sur demande ainsi que des articles prospectifs.